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L'élection de Trump

L'élection de Trump


Comme vous, je me suis réveillé un certain 9 novembre en apprenant l'élection de Donald Trump... Un peu groggy par la nouvelle, étonné qu'un tel personnage soit élu à de si hautes fonctions, je crois m'être dit à voix haute... "putain... c'est la merde..."

Je ne m'attendais pas à un tel résultat, aussi large, et encore mois défavorable à Hillary Clinton. J'aurais voulu qu'elle gagne. La réalité est implacable, Donald est massivement élu, sans discussion, choisi par une majorité d'électeurs américains.
J'ai mis du temps à démarrer ma journée, j'ai tourné en rond, j'ai écrit dans mon journal, j'y ai crié ma rage, mon désespoir.. et puis je me suis décidé à relater cette élection dans mon blog, qui, en principe, ne laisse aucune place au commentaire politique... sauf deux trois coups de gueule comme ici...

Trump élu


J'ai réfléchi à tous ces gens que l'on n'attendait pas, dont la voix n'était, au final, pas prise en compte et qui ont voté pour l'homme orange... Ne nous méprenons sur l'intelligence de ces masses, je lis parfois que l'inculture a entrainé l'élection du républicain : cette "hauteur d'esprit", ce jugement sectaire me semble indigne et renferme les graines d'un cauchemar qui pourrait bien arriver en France. Ne jugeons pas ce vote comme méprisant ou abject, mais tâchons d'en tirer des enseignements pour ouvrir les yeux et comprendre qu'une expression forte de ceux qui s'estiment laissés pour compte peut tout emporter sur son passage... et parfois pour le pire.

Et c'est de cela dont il s'agit, d'une analyse basée sur nos certitudes, basée sur une connaissance des statistiques, des tendances économiques, une réflexion basée sur la connaissance de l'histoire, la sociologie, la géopolitique, la culture d'une façon générale, une analyse qui malheureusement manque de confrontation à la réalité dure : la pauvreté et l'exclusion de pans entiers de nos populations. 
Au fond, les tendances, les analyses qui donnaient Hillary gagnante (et pas seulement dans les médias français comme je le lis souvent) ont oublié le principe de réalité le plus fondamental : la vraie vie des gens, au delà des statistiques, au delà de la culture, l'impossibilité d'avancer et d'assister impuissant au spectacle du monde qui va bien, de celui qui choisit pour les autres...

La pauvrophobie
L'autre jour, je suis tombé sur un article du Monde qui m'a révolté : "le rejet du pauvre s'exprime plus ouvertement aujourd'hui...", on parle de "pauvrophobie", d'évitement absolu et définitif de tous ceux qui restent sur le côté de la route. Que pensez-vous que ce rejet puisse créer, si ce n'est l'expression massive et inéluctable contre tout un système stigmatisant l'exclu... ?  

Aux USA, la voix de ceux que l'on ne connait pas, que l'on ne regarde pas à été oubliée; ici, en France, au pays des droits de l'Homme, nous évitons la confrontation à la réalité de la pauvreté.. elle n'est alors que statistique, et au nom de ces statistiques, de nos connaissances des chiffres, nous donnons beaucoup trop de leçons (et je fais partie de cette catégorie de personnes) et divisons plus encore nos populations... 
C'est cela qui m'inquiète, notre incapacité à regarder nos voisins dans le chômage, dans l'exclusion, notre incapacité à reconnaître le génie et la place des exclus de tout bord, les jeunes des cités, les migrants, notre incapacité à favoriser d'abord dans l'emploi ceux qui en sont privés, ceux qui en sont écartés, notre incapacité à être solidaires, civiques aussi, pour le bien commun... et pas seulement pour celui de nos consciences ou de notre culture. 
Alors célébrons l'élection de Donald Trump comme le premier jour de notre décision d'être concrètement plus solidaires vis-à-vis des exclus, ce sera le plus beau des enseignements à tirer de ce jour particulier.
Je ne supporte pas Donald Trump, je suis déçu de son élection.
 Mais au fond, j'espère que le cri lancé par tous ceux qui l'ont choisi sera le réveil de nos consciences, le rappel qu'il est grand temps de prendre soin de nous tous. Arrêtons de nous lamenter, bordel ! Agissons, nous avons encore quelques mois pour éviter le pire !

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