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Un optimisme réaliste

Avoir confiance


"Ayez confiance ! N'ayez pas peur !" Ce n'est pas de moi, c'est de Jean-Paul II. Cette phrase est formidable, elle contient tous les trésors de l'humanité, toutes nos raisons de croire en la puissance de l'intelligence, en notre capacité à déjouer les pièges, les sombres horizons que nous laissent entendre nos situations personnelles ou le bruit de la rumeur médiatique, notamment en matière de recherche d'emploi. 

"Ayez confiance" est l'expression d'un ralliement, d'une expérience commune au profit d'un bien commun. Il ne s'agit pas forcément d'une injonction philosophique mais bien de se rassembler, en soi d'abord, pour ne pas plier devant la facilité, faire preuve de détermination,  mais également avec ceux qui nous entourent, pour puiser en eux leur expertise et faire briller la nôtre en l'exprimant.
Je lis partout que nous sommes en bout de chemin, que nos entreprises vont mal, que les salariés sont malheureux dans leur emploi, que les managers ne servent à rien, si ce n'est à étouffer les initiatives... je lis que nos gouvernants sont des incapables, que nos enfants ne savent plus lire ni compter, je lis que nous ne savons plus séduire, préférant les mystères du numérique pour se rencontrer et créer son histoire... Je lis que nous perdons les pédales...

Merde, je ne crois pas en ces histoires, ces sornettes. 

croire en l'avenir
Ayez confiance !


Que voyez vous, aussi, autour de vous ?

Partout autour de moi, je vois des gens bien, prendre des décisions importantes pour eux, pour la communauté, pour leur famille, pour réaliser leur projet de vie, partout autour de moi, je vois des entrepreneurs courageux, des managers engagés et responsables, des ouvriers passionnés, des employés impliqués..

C'est cela le réalisme de mon optimisme. Tout n'est pas parfait, c'est vrai, mais bon, il est grand temps de regarder aussi les trains qui arrivent à l'heure, de nous gorger de tous ces faits, si étrangers et différents de la rumeur publique qui laisse entendre que nous sommes constamment en manque de bonheur !
Allez, je suis sûr que vous connaissez aussi beaucoup de personnes formidables. Comme vous, je vois aussi de la détresse, une profonde misère, je voyage, j'écoute... Mais en chacun de nous, je vois les yeux briller de possibilités, la volonté d'avancer avec détermination, aussi difficile que soient les épreuves. Je ressens le privilège de ma vie, non pas comme une honte mais comme une force, une énergie que je partage sans crainte de la perdre.

Ça va mal

Se focaliser sur le "ça va mal", c'est renoncer à croire en un possible commun, commencer à juger l'autre, avant qu'il ne regarde à son tour dans notre jardin, condamner sur du vent, de l'image. Je le constate trop largement, y compris chez les optimistes égoïstes qui assument que le bonheur des uns se fera contre celui des autres, ceux qui imposent une loi, une doctrine, au nom d'un sondage aléatoire. Ceux qui pensent que l'on pense tous comme eux.

Se focaliser sur le "ça va mal", c'est parier sur le repli, l'entre soi réservé à ceux qui partagent une même vision, c'est exclure d'une certaine façon la différence, les dissonances qui pourtant, révèlent tant de contraste et de chemins potentiels.

Se focaliser sur le "ça va mal", sur la quête d'un bonheur à peine imaginé, c'est créer le trou noir d'une société qui n'est plus capable de regarder objectivement les trésors qu'elle contient, à chaque niveau, en tout lieu.

Se focaliser sur le "ça va mal", c'est renoncer au développement, à l'ouverture, internationale, culturelle, c'est limiter les partenariats, les actions innovantes en terme de développement économique, souvent par peur de l'autre et de soi-même. Ce n'est pas une histoire de fonctionnement ni d'organisation, c'est une histoire d'ouverture, large, totale... Une autre alternative à la stagnation de nos entreprises.

Je crois en l'entreprise, en tous ceux qui la vivent, qui la font avancer, je crois en leur intelligence et leur capacité à créer, trouver, parfois par hasard, les meilleurs chemins qui les mèneront au développement de leurs activités... mais cela se fera uniquement ensemble, sur la base d'une confiance et d'un respect inconditionnels, à quelque niveau que l'on soit dans l'échelle de la société. Par conséquent, je rejette toutes ces idées laissant entendre que l'autre est toujours le responsable d'un mal que je ne suis pas certain de connaître... 
Ce texte est un coup de gueule contre la vague anti-managers qui ne cesse de déferler chez les apôtres d'une nouvelle philosophie de l'entreprise. Je pense qu'au nom du "bien" qu'ils prônent, ils détruisent l'unité si précieuse d'une société reconnaissant et s'appuyant sur les expertises, les qualités professionnelles et les capacités de chacun.

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