Coaching CV

Un coach emploi pas si zen...

Pacte de respectabilité


"C'est comme ça, prend sur toi, tu verras, ce n'est pas si grave, cela passera..."
Vous ne trouvez pas que les livres de développement personnel appellent au silence, à l'acceptation,  je n'ose écrire à la résignation, même du plus désagréable, pour vivre plus sereinement... Et si je vous disais que parfois - souvent, même - je ne me retrouve pas dans les préceptes de sérénité absolue et du laissez-faire qui viseraient à nous écarter d'une réalité subie, peu confortable.

Je suis un coach emploi pas forcément très zen, mon entourage me rappelant - parfois - combien je peux être exigeant, un peu, voire carrément, pénible, attaché à certaines petites choses que je manifeste de temps en temps avec un autre visage, pas forcément souriant (coucou ma famille !)...

Et oui, je prône la joie de vivre - ou le plaisir de se lever chaque matin -, l'optimisme, l'action, l'enthousiasme, une forme de légèreté... mais je n'accepte pas de subir une forme de maltraitance venue de l'extérieur, je n'accepte pas de me taire alors que parfois ma vie serait plus simple si je réduisais mon émotion ou mon indignation au silence. Comment dire... : je me respecte suffisamment pour savoir que le comportement de certains n'est pas acceptable et pour l'exprimer. 



Qu'est-ce qui me semble si peu acceptable ? Attendre 45 minutes - alors que j'ai rendez-vous - dans le hall d'accueil d'une entreprise, patientant en feuilletant des revues professionnelles que mon interlocuteur se libère pour me recevoir (les commerciaux, candidats à l'entretien de recrutement me comprendront, j'en suis sûr)... Cela vaut tout autant pour la vie personnelle.

Ne suis-je qu'un grincheux quand mon voisin de TGV n'en finit pas de téléphoner ou que tel autre écoute si fort sa musique dans son casque que le "ksss ksss boom boom" fait trembler les vitres du wagon ? Ne suis-je qu'un emmerdeur quand au restaurant l'on me sert mon steak frites en même temps que mon Martini ? Ne suis-je qu'un professeur pénible lorsque je demande à mes élèves de refermer leurs ordinateurs pour mieux m'écouter ? Ne suis-je qu'un impatient lorsque l'on m'impose un discours politique que je ne supporte pas ? Lorsque je refuse de reporter un rendez-vous oublié et non honoré par l'un de mes clients ? Ne suis-je qu'un ours mal léché lorsque je repousse une personne qui me coupe le sifflet, manquant de me faire tomber, ignorant totalement ma présence ?

Oui, je tout cela, et le contraire aussi... Tant que je le peux, je clarifie la situation, je refuse de me taire et de faire comme si tout allait de soi. Il est important pour moi de manifester que je suis une personne respectable, parce que c'est probablement à ce titre, que je suis également en mesure de respecter les autres, d'honorer mes rendez-vous, de respecter mes engagements.

se respecter suffisemment
Zen en toutes circonstances ?

En coaching, il est fréquent de travailler sur tout ce qui "parasite" nos vies et nous détourne d'une énergie vitale destinée à réaliser nos objectifs les plus importants... Eh bien chaque jour, je consacre beaucoup d'énergie, comme vous peut-être, à écarter tout ce qui me pompe l'air, m'efforçant de ne pas accepter "l'évidence" pour me concentrer sur ma respectabilité... C'est à ce titre que je suis sincère dans le respect que j'accorde aux autres, quitte à paraitre parfois légèrement en décalage avec le précepte d'impassibilité absolue... Cela pourrait s'apparenter à de l'estime de soi, je crois que cette attitude est surtout le carburant, mon carburant, me permettant de m'affirmer, même si cela créé parfois quelques doutes et remises en question qu'il serait plus confortable d'étouffer.

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