Ecouter son intuition
L'intuition a un gros défaut, elle n'est pas vérifiable immédiatement... Elle se transforme alors chez certains en doute, en hésitation, en attente, en phase d'observation. Nous ne reconnaissons pas dans l'instant, la valeur d'une petite voix (peu audible du reste) et cela est vraisemblablement du à notre éducation, à notre culture.
Vous souvenez-vous, quand vous étiez enfant, lorsque spontanément vous affichiez une franchise désarmante en posant la question qui tue, en abordant innocemment, le thème tabou de la famille. Souvenez vous du regard noir, injecté d'éclairs de vos parents, vous suppliant silencieusement de vous taire ou de disparaître sous la table... Cela vous rappelle quelque chose ?
Eh bien, vous compreniez alors immédiatement qu'entre ce que vous aviez perçu, compris, capté et ce que vous pouviez en faire - comme l'exprimer par exemple - il y avait un je-ne-sais-quoi qui mettait en danger et qui méritait amplement d'être validé par les parents avant d'agir. Ce peut être un début d'éducation, de formatage à ne pas tenir compte de sa petite voix, ou en tout cas, d'émettre très rapidement une série d'alertes pour éviter toute complication.
Ecouter sa petite voix |
Aujourd'hui, nous sommes de grands enfants. Des adultes, quoi. Notre petite voix fonctionne toujours, elle capte dans l'environnement des informations que nous étouffons ( au choix) dans ce que l'on appelle :
"les faits, le réalisme, le cynisme, l'ironie, le manque de confiance, la fatalité, le déterminisme, la peur de nous tromper, le rationnel, la logique, l'esprit cartésien, le monde des bisounours, la névrose, la pathologie, l'incapacité, le non-mérite, la sanction, l'impossibilité, l'incapacité, la dépression, l'obéissance, le conformisme... j'en passe, et des meilleurs !"
Cela vous dit quelque chose ?
Pourtant, même si nous n'écoutons pas notre intuition, il nous arrive de la vérifier par la suite et de constater, dépité et légèrement honteux, que l'on avait initialement bien raison... Notre première idée, impression, flash... était la bonne.
Mais alors, sommes nous dépourvus d'intuition ou de capacité à lui faire suffisamment confiance pour l'écouter davantage et en tenir un peu plus compte ?
Personnellement, j'opte pour la deuxième version, et celle-ci repose entièrement sur l'estime de soi et la connaissance de soi.
Une bonne façon de se familiariser avec son intuition, c'est de la noter, systématiquement, puis de la vérifier, le cas échéant. Cela contraint à reconnaître en soi une véritable capacité à ressentir les ambiances, percevoir l'invisible, entendre l'inaudible... bref, à mettre ses capteurs en éveil et s'en servir !
Vous constaterez peut-être, combien votre petite voix est en harmonie avec ce qui est essentiel pour vous, comme vos valeurs par exemple... oh, pas celles que votre éducation vous demande d'appliquer à la lettre, non, non, les vôtres ! Celles qui n'entrent pas dans le jugement du bien et du mal ! Les vôtres, celles que vous suivez instinctivement parce que c'est plus fort que vous... celles qui parfois se contredisent (comme la générosité et l'attirance pour le résultat), celles qui nécessitent une bonne dose de sagesse et d'acceptation pour les vivre pleinement et les honorer. Connaissez-vous vos valeurs ? Tout ce qui vous guide, et qui créé le stress ou le sentiment de confusion lorsque vous leur tournez le dos ?
L'intuition n'est rien d'autre que la reconnaissance de tout ce qui vous anime, de ce que vous êtes, de tout ce que vous captez. Alors dans ce cas, suivre son intuition, c'est exercer son intégrité la plus totale et rester fidèle à soi, à ce qui compte vraiment, sans craindre de se tromper, ni de subir le regard des autres...
Envie de tester ? Notez dans un beau carnet tout neuf toutes les impressions qui vous traversent, vous aurez rapidement l'occasion de les vérifier. Chiche !
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