Coaching CV

L'écoute active

Le sentiment de ne pas être écouté


"Bon sang, je passe ma vie à te répéter que nous allons droit dans le mur !". Aïe, voici un échange qui semble mal engagé, non pas parce que le mur se rapproche à toute vitesse mais parce que, selon toute vraisemblance, la personne qui s'exprime a le sentiment de ne pas avoir été écoutée… Scène banale de nos vies.

Et, vous, savez-vous écouter ? Bien sûr, je n'évoque pas le fait d'entendre une voix, lointaine, se perdant dans les limbes de vos pensées mais davantage le fait d'être attentif à ce que l'autre a à nous dire, le fait de décider d'interrompre le flot de sa propre réflexion pour comprendre en conscience - et silencieusement - ce que l'autre exprime. 

L'écoute active

Deux oreilles, une seule bouche


Souvenez-vous, selon la sagesse populaire chinoise, nous avons une bouche et deux oreilles pour écouter deux fois plus que nous ne parlons ! Certains semblent avoir deux bouches et - au mieux - une oreille tant ils ne peuvent s'empêcher de terminer les phrases de leur interlocuteur, de les interrompre pour leur venir en aide, leur donner tort, donner des conseils ou carrément se moquer de l'autre… Lorsque je décide d'écouter, je considère l'autre comme une personne à part entière, un être, qui existe, en dehors de moi. Je ne suis plus seul au monde et admets que d'autres opinions, d'autres harmonies existent en dehors de mon cerveau.

Je me concentre totalement sur ce que l'autre exprime, je disparais presque pour renforcer ma présence et construire une relation dense dédiée à l'échange. Je construis l'écoute en suspendant mes activités, en me déconnectant de tout ce qui pourrait parasiter mon attention. Avez-vous remarqué comme l'on s'entend formidablement bien lorsque l'autre nous écoute ? Comme les idées deviennent claires, percutantes ? 
Bien sûr, l'écoute ne signifie pas forcément l'acceptation, en revanche, en plus de la marque de respect que l'on offre à son interlocuteur, se bâtissent les conditions d'un échange équilibré, d'une compréhension des arguments opposés, pour, peut-être, les relativiser (l'assertivité est un formidable exercice d'écoute !) ou bien encore les admettre. 
Attention, comprendre, ne veut pas dire ici "sentir" ou "ressentir" comme l'autre mais davantage de discerner les schémas de fonctionnement intellectuel ou émotionnel de nos interlocuteurs pour mieux réaliser ce qui nous est exprimé.

Du coup, l'écoute active passe par le questionnement, par la volonté de comprendre, par la curiosité surtout. "Je suis curieux de t'entendre, de t'écouter…". Aussi, pour éviter toute mauvaise interprétation, je demande régulièrement, je demande pour être sûr d'avoir compris, je pose des questions, qui, quoi, comment, pourquoi… En posant des questions, je place toujours l'autre dans son discours, sans chercher à ramener la conversation à moi, à mon expérience personnelle ( l'expression de ce qui nous anime délie les langues ! La prochaine fois que vous vous lancerez dans une discussion, comptez le nombre de fois que votre interlocuteur ramènera l'échange à lui, à sa vision, à son vécu !).

Enfin, dernier point, écouter demande de la disponibilité, de la présence. Aussi, si pour une raison ou une autre, vous restez perturbé par un environnement peu propice à l'écoute (bureau, téléphone qui sonne, tweets intempestifs, bruit, mouvements…), n'hésitez pas à différer l'échange, à reporter l'entrevue, la discussion. L'écoute active, sans interruption ni jugement d'aucune sorte constitue un exercice formidable de développement personnel. Par l'accueil de ce que l'autre exprime, je contiens mes croyances et certitudes pour encourager la prise de parole et faire dire, ressortir des trésors qui n'attendent que d'être pleinement goûtés et pris en compte*. Et si vous découvriez l'écoute active avec un coach emploi ? Contactez-moi, je serai heureux d'échanger avec vous.

* L'écoute active est l'un des thèmes abordés lors du séminaire "devenir manager coach" que j'organise en Espagne.

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