Le plaisir retrouvé de se lever chaque matin... Coach Emploi


La fausse excuse des interdits

Il arrive que nous évitions de regarder la réalité en face afin de lui échapper. C'est comme cela, fermer les yeux permet très souvent de ne pas agir et de continuer à creuser le sillon dans lequel nous tournons sans cesse. Fermer les yeux nous plonge dans une situation confortable, celle qui nous ramène sans cesse dans une zone connue, maîtrisée, une zone dans laquelle la surprise n'a pas sa place.

Je vous propose un petit exercice, tout simple… Listez la liste des interdits, toutes ces choses que vous n'avez pas le droit de faire chez vous, au bureau. Inspirez vous par exemple d'un règlement intérieur, aussi long qu'inutile, aussi stupide qu'infantilisant, une liste sans fin des règles internes qui régissent la "vie" en communauté (vous l'aurez noté, je ne suis pas un adepte du règlement intérieur), établissent l'échelle des sanctions en cas de désobéissance… Les interdits sont nombreux, concrets et contraignent souvent l'initiative.


Pourtant, si je vous demandais de lister tout ce qui est autorisé, je suis près à parier que la liste serait infiniment (et faussement aussi) plus courte, plus concentrée.. comme si nous vivions dans une dictature  violente interdisant toute action non validée par le pouvoir. C'est un peu exagéré non ? Au fond, nous fermons les yeux, nous refusons de regarder la réalité : la liste des autorisations est infiniment plus vaste et longue que celle des interdits.
Un interdit est écrit, une autorisation n'a de limites que celles de notre cerveau et de nos idées. Nous avons tendance à nous "braquer" sur ce qui empêche plutôt que d'observer sereinement tous les leviers qui nous permettent d'inscrire librement nos actes dans une orientation favorable. A n'observer que les interdits, nous trouvons autant d'excuses pour ne rien faire et jamais oser le premier pas.

Pourquoi bloquons nous à ce point ?
Parce que nous avons "peur de l'inconnu", ou plutôt d'abandonner ce que nous connaissons, ce que nous amassons, le cadre dans lequel nous évoluons (ou souhaitons évoluer du reste), or, ce cadre est souvent fixé par nous même. Aurions nous peur de nous écarter de nous-même en éclairant notre chemin ? C'est possible, du coup, dès que nous cherchons à nous débarrasser de la peur,  il est possible que nous la renforcions… C'est là que ça coince.
L'autre point, c'est que nous vivons dans une société dont le principe de confort repose sur la consommation, sur la récompense émotionnelle générée par l'acquisition de biens. Plus je participe à ce principe et plus je renforce la peur qui sera la mienne. Je deviens alors prisonnier de mon confort, revendique la liberté au nom de mon pouvoir d'achat, des moyens qui me sont proposées, des standards de la publicité, de l'industrie du divertissement.

Ne regarder que les interdits, se plaindre continuellement de l'absence de liberté, revient alors à s'enfermer dans une prison, confortable certes, une prison dorée dans laquelle l'acquisition, l'accession aux biens empêche d'aller vers soi. Cela devient alors très confortable de ne lister que les interdits. Souhaitez-vous travailler sur votre liste des autorisations ? Je vous propose de me contacter. À bientôt !

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