Le plaisir retrouvé de se lever chaque matin... Coach Emploi


Mauvaise référence professionnelle

Référence professionnelle


Nous l'évoquons souvent en simulation d'entretien d'embauche, il arrive qu'une expérience professionnelle constitue une mauvaise référence parce que... parce que vous êtes tombé sur un "cas" (je pense très fort à un autre mot en trois lettres commençant par un "c") ou plus simplement  parce que cela n'a pas fonctionné entre votre hiérarchie et vous. 

Je vous rassure, cela est arrivé à beaucoup de monde (y compris à votre humble serviteur). Du coup, vous craignez l'instant fatidique, lorsque le cabinet de recrutement contactera votre ex-employeur et recueillera - peut-être - tout le venin que ce dernier rêve de cracher sur vous. Un sale "cas", quoi. Rassurons nous un instant, les cabinets de recrutement ne prennent pas toujours le temps de vérifier les références... Même à pour des postes à très haute responsabilité. C'est un autre débat, mais autant le savoir...

Comment gérer une mauvaise référence professionnelle
De mauvaises références professionnelles


Tout d'abord, si votre ex-employeur dit strictement la vérité, vous ne pourrez absolument rien lui reprocher. Il aura le droit de mentionner que vous avez, par exemple, été licencié pour faute grave, et entrer éventuellement dans les détails, tant qu'il reste dans la vérité absolue. Il peut, à lui tout seul, bloquer votre embauche à cause d'une mauvaise recommandation. Mauvaise nouvelle.


Ce que je vous propose, c'est de reprendre la main et de vous affranchir de cette angoisse en contactant vos anciens collègues, en les sollicitant afin qu'eux-mêmes vous rédigent une référence., une recommandation. Bon, je reconnais que ce n'est pas toujours très simple de demander, mais finalement, à quoi vous exposez-vous ? Pour quelle raison refuserait-on de vous écrire une référence ? Aucune raison, sauf si vous étiez détesté de tous - ce qui, vous l'admettrez est peu probable. Non ? Une bonne façon d'entretenir son réseau, c'est, par exemple :

  • d'envoyer une carte de voeux en fin d'année, 
  • des chocolats à Pâques, 
  • une carte postale pendant vos congés, 
  • pensez, si vous n'habitez pas trop loin, à préparer un gâteau et à l'apporter en mains propres à vos anciens collègues...
  • faites des surprises...
  • ...


Demandez précisément ce que vous attendez, un témoignage sur vos méthodes, votre comportement, éventuellement vos résultats... Tout cela pourrait s'avérer bien utile surtout si elles proviennent de votre service ou bien d'autres membres de la direction, pas forcément ceux qui risqueraient de faire obstacle à votre candidature.

Cela signifie que vous préparez un portfolio de références professionnelles que vous remettrez en mains propres au recruteur. L'effet est garanti, un dossier d'une quinzaine de références dactylographiées (le terme est un désuet, j'en conviens), à l'entête des entreprises pour lesquelles vous avez travaillé, correctement relié (le dossier),  avec :

  • un sommaire (référence N°1 de M. Truc, telle entreprise, puis référence n°2....), 
  • votre CV, 
  • les références en questions, 
  • une liste de contacts (e-mail et n° de téléphone) - dont le vôtre, 
  • un fond rigide pour l'aspect. 


Voilà exactement comment contourner une mauvaise référence professionnelle.

Une fausse référence professionnelle

Un autre point, les propos portés contre vous peuvent être mensongers, faux, honteusement transformés. Nous entrons alors dans le cadre de la diffamation, du pénal... en nous éloignant à toutes jambes de celui d'un bon recrutement.
Pour autant, une mise en garde ferme et claire (mais ferme) à l'encontre de celui qui diffame peut s'avérer efficace : c'est un peu comme Hadopi, cela ne fait peur à personne jusqu'au jour où l'on reçoit un e-mail de l'Etat... avec son nom dessus, ça calme un peu, au moins pendant quelques semaines. L'Etat dans notre cas pourrait être un avocat ou tout autre conseil assermenté.

Les employeurs évitent de plus en plus de rédiger des recommandations ou de livrer une critique acerbe sur leurs ex-collaborateurs, tant les procès aux prudhommes deviennent nombreux et coûteux... Alors s'il fallait en plus agir au pénal...

La référence que l'on pourrait vous rédiger peut elle-même nuire à votre recrutement... Parce qu'elle contiendrait un certain nombres de mensonges, des contre-vérités qui auraient pu influencer votre futur employeur... Un peu comme un mensonge sur le CV. Dans ce cas, je vous encourage à ne pas utiliser cette référence professionnelle que je qualifie aussi de mauvaise.

Package employeur

Enfin, faisons évoluer le système, je ne trouve pas logique qu'il faille quémander une référence à son ex-employeur et je fais partie de ceux (bon, en fait,  je n'en connais pas vraiment d'autres) qui pensent que délivrer une référence devrait faire partie du process RH, j'aime l'idée qu'un employeur accompagne son collaborateur au sein de l'entreprise, du jour du recrutement, de son intégration en entreprise jusqu'au départ, le départ étant associé à un package dont la délivrance d'une ou plusieurs références exploitables - ultime élégance en somme (bien plus puissant que bon nombre d'artifices du marketing RH !).

Et puis, si vos relations passionnelles sont devenues distantes, peut-être, avec le temps de la sagesse (ou de plusieurs séances d'hypnose en Charente dans mon cabinet de thérapies brèves), pourriez-vous vous rapprocher de votre ancienne direction, pour les avertir qu'ils recevront un appel, et que vous leur seriez très reconnaissant de jouer le jeu de l'emploi, parce que, parce que... le contexte a bien changé, vous aussi vous avez changé, et que c'est une excellente façon de remettre les compteurs à zéro.

12 commentaires:

  1. C'est vrai que les lettres de recommandations, cela ne se fait quasiment plus alors que pourtant, cela peut rendre des services à la personne qui est en recherche d'emploi.

    En plus, qu'est-ce que cela coûte pour un responsable RH ? Rien du tout...

    RépondreSupprimer
  2. Anonyme18:26

    Merci de votre article qui a retenu mon attention.

    Ma recherche d'emploi s'éternisait, j'ai rencontré un entrepreneur avec qui j'ai sympathisé. Il avait besoin de mes compétences mais n'avait pas d’après lui les moyens de m'embaucher. J'ai alors travaillé pour son entreprise gratuitement pensant que s'il était honnête la situation se normaliserait vite et que cela remplirait mon CV. Au bout de 3 mois, il m'a proposé 500€/mois. Voyant que j’allais le laisser tomber il m'a finalement proposé "un smic". Il m'a fait miroiter un contrat de travail et un salaire décent, assuré de son amitié, qu'il ne me laisserait pas tomber... Il devenait de plus en plus autoritaire, désagréable et je découvrais de plus en plus de ses mensonges... Au bout d'un an de travail acharné, il m'a dit qu'il n'avait plus besoin de moi. Depuis je n'ai plus aucune nouvelles, ni des collaborateurs. Je me demande en plus, s'il ne me salit pas ma réputation. Je n'ai pas encore retrouvé de travail.

    RépondreSupprimer
  3. Bonsoir et merci pour cet article. Je vais vous livrer mon point de vue en tant que recruteur si vous me le permettez.
    Les séparations « salariés-employeurs » qui se terminent mal sont de plus en plus fréquentes.
    Il n’est plus rare d’en croiser et ce quel que soit le profil et l’âge du candidat.
    En tant que recruteur, je vais poser la question pour comprendre les raisons de la séparation mais je ne vais pas forcément aller gratter jusqu’à passer un coup de téléphone à l’ex-employeur qui me livrera, peut-être, une version différente du candidat. Tout cela dépend du poste proposé et visé par le candidat.
    En revanche, je vais longuement m’attarder à valider le fait que pour le candidat la pilule soit passée et digérée. Car s’il subsiste de la rancœur, de la colère sur cette étape de son parcours cela risque de « plomber » ses relations avec son futur employeur allant même jusqu’à, peut-être, limiter son implication sur le poste.
    Si le dossier est clos et terminé, alors je vais m’entretenir avec le candidat sur son ressenti et ce qu’il a appris de cet épisode.
    C’est cela qui m’importe, intégrer un candidat de nouveau capable de collaborer avec une Direction.
    Pour terminer, je partage complètement votre point de vue sur les Références qui devraient être données en fin de contrat que ce soit CDD, Interim, Stage, ou licenciement économique.
    Si l’économie impacte le carnet de commandes de l’entreprise, par exemple, et qu’il faut se séparer d’un salarié il me semble naturel de le recommander.

    Bien cordialement,
    Nancy Freyermuth

    RépondreSupprimer
  4. Anonyme13:39

    Bonjour,

    Sauf que la plupart des gens n'aiment pas se mouiller. Par ex moi je bosse chez des juristes et dans ce milieu les lettres de recommandation par des collègues, je n'en ai jamais vues. Ca dépend aussi des milieux. Les milieux plus " fermés" ne sont pas très branchées sur ce type de stratégie.

    Si une expérience est mauvaise, il vaut parfois mieux un trou sur son cv parce que selon le grade si vous n'êtes pas diplômée les patrons ont tendance à croire le diplômé c'est un peu dommage mais c'est comme ça en France.

    RépondreSupprimer
  5. Anonyme18:43

    C'est exemplaire du problème français : Notre pays est tourné non pas vers l'avenir mais vers le passé. Plutôt que de se focaliser sur la collaboration qui va être faite avec le nouveau candidat, on se concentre sur le passé de celui-ci, tout son passé, comme si le passé était garant de l'avenir. Celà transparait aussi dans toutes les offres d'emploi : On ne cherche pas les capacités d'adaptation et de formation, non, juste la photocopie parfaite du partant en termes de compétences, sans chercher plus loin. Notre pays est un pays de vieux, tournés vers le passé, aux méthodes totalement surrannées. C'est pour ça que l'on est "champions de l'emploi" de l'Europe avec la Grèce.

    RépondreSupprimer
  6. Anonyme14:53

    Totalement d'accord Anonyme de 18.43 (je suis anonyme de 13.39). Partie en mauvais terme avec mon ex boss (qui malheureusement connait mon 1er boss) dc c'est top. Mon 1er boss était satisfait de moi mais ami avec le 2nd. Parce que je suis tombée sur un con je ne peux accéder à un poste avec + de responsabilités alors qu'entre temps j'ai passé 2 diplômes par correspondance (licence + master de droit).

    Le 1er employeur date de 2007 et on l'appelle encore. J'avais 22 ans. J'en ai 30 !!!! Je pense avoir évolué et ne plus être la même personne depuis 2007. Je trouve ça débile.

    RépondreSupprimer
  7. Anonyme19:57

    Bonjour,

    Si toutes les expériences mentionnées sur mon cv sont vrai ,, (dates, poste occupé, taches réalisés) mais que je ne mentionne pas la dernière expérience car période d'essaie rompu par employeur, es ce tricher?

    Condamnable?

    Sachant que j'ai plusieurs années d'expérience réussies? Je travail dans une branche dans laquelle les anciens employeurs sont systématiquement contactés, et comme j'ai eue 5 entretiens qui n'ont pas abouties, je pense que mon précédent employeur y est pour quelque chose, puis je donc effacer cette expérience qui a duré 5 mois?

    Je vous remercie de votre reponse

    Je vous remercie pour votre retour.

    RépondreSupprimer
  8. Anonyme16:22

    Bonjour,

    Très bon article.

    Franchement, vous avez en face de vous une personne qui par ces temps de crise recherche juste un emploi pour survivre dans la dignité alors pourquoi ce cinéma au sein de certaines agence d'intérim (parfois pour une mission de 15 jours!!!) et je ne parle même pas de certains organismes.
    Beaucoup de candidats en recherche d'emploi sont dans la précarité, mais j'ai le sentiment qu'on cherche plus à les enfoncer en ajoutant ces contrôles de références.
    Cela n'a aucun intérêt sauf un non respect de la vie privée.
    Je pense que ce job de recruteur devrait être sérieusement encadré.

    RépondreSupprimer
  9. je vis la meme chose. 2ème job 12 ans et demie. ils ont tout fait pour me pousser à bout, pour que je parte, ils m'ont imposé la rupture conventionnelle, j'ai été menacée. mon médecin m'a conseillé de partir plutot que de me detruire la santé. ensuite j'ai enchainé pendant des mois des entretiens, en vain, j'ai compris via une collègue, que dans le dos, ils arretaient pas de me descendre. alors que lorsque je suis partie il m'a dit le patron, si vous avez besoin de quoique ce soit, appelez moi (ce que j'ai fait il y 3 semaines, car à bout, il m'a dit que jamais personne à appeler en 1 ans, j'y crois pas). au bout de 9 mois, j'ai trouvé une mission d'intérim de 3 mois car j'ai donné les coordonnées d'une ancienne collègue. je me plaisais pas, open space, boulot boulot, j'ai meme fait des heures en plus et j'ai jamais été payé. parfois l'impression d'être une op de saisie et une manutentionnaire. je l'ai ouvert à plusieurs reprises. lors d'un entretien individuel que j'ai demandé, car découvert qu'ils avaient mis une annonce, alors que je leur avais tendu la perche, et là il m'a dit que j'étais limitée. j'ai décidé de ne plus y retourner et de me mettre en arrêt maladie. je vais devoir retirer cette expérience, vu les controles, car on me pose des questions meme pour une mission d'intérim. sur mon cv, en un an, il n'y aura rien. je suis inquiète pour mon avenir, ou broder une année auto entrepreneur pour couvrir cette période sans activité. c'est triste. je suis d'accord avec 16:22

    RépondreSupprimer
  10. Sarah16:47

    Bonjour,

    En Suisse, toute fin de contrat (licenciement ou non) débouche sur la rédaction d'une lettre de référence. C'est une obligation légale pour tout employeur.

    Lors d'un recrutement, les recruteurs suisses demandent généralement aux candidats de joindre leurs lettres de référence (appelé "certificats de travail") à leur dossier de candidature. C'est un document très important à leur yeux qui atteste notamment que ce qui est mentionné dans le CV est bien réel.

    Bref, si vous envisagez de postuler chez nos voisins helvètes, pensez à y joindre vos lettres de références. Vous maximiserez ainsi vos chances de passer les pré-sélections.

    RépondreSupprimer
  11. Anonyme20:10

    Bonsoir,
    Merci pour votre article. Je recherche un emploi de manière très active depuis 1 an et demi et j'ai eu l'amère information ce matin par un cabinet de recrutement qu'une entreprise qui faisait pourtant partie des contacts à privilègier pour des références professionnelles m'a cassée du sucre sur le dos, m'empêchant ainsi d'obtenir un poste sur lequel j'étais positionnée. Comment faire en sorte que ces personnes qui avaient jusque-là ma confiance stoppent tout de suite cette cabale ? Puis-je avoir recours à un huissier pour un appel controlé pour une attaque en justice ? MErci pour votre réponse.

    RépondreSupprimer
  12. Bonjour, voici exactement le genre de pratique insupportable et je comprends votre désarroi. Je pense que dans un premier temps, vous pourriez contacter directement cette entreprise pour la confronter à son attitude et aux propos qu'elle a tenus.. Attention néanmoins, peut-être s'agit il aussi d'une interprétation erronée de la part du recruteur (ou carrément d'un mensonge...). Appelez les, demandez leur des explications sur la teneur de l'échange qu'ils ont peu avoir.. S'ils assument avoir "cassé du sucre" et saboté votre candidature, alors menacez de poursuites pour diffamation.
    Tenez moi informé s'il vous plait.

    Pierre Denier

    RépondreSupprimer