Au fil des billets de ce blog, se construit une certitude, celle qui met en évidence que la solitude du demandeur d’emploi doit être combattue farouchement afin de favoriser les échanges, tant nécessaires sur le plan social que psychologique.
Comme vous le savez, je vous invite à vous ouvrir aux autres, à rechercher contacts, relations, réseaux. Cette invitation, je souhaite la renforcer grâce à une étude que je viens de parcourir. Savez-vous que les conseils des autres sont souvent plus justes que nos propres intuitions ? Finalement, on s’écarte du fameux « les conseilleurs ne sont pas les payeurs » prônant vie solitaire et self-décision.
Deux chercheurs, Daniel Gilbert (ne riez pas !) et Timothy Wilson* ont prouvé que les conseils des autres réduisent de 50 % environ les erreurs de jugement individuel. En clair, je commettrai davantage d’erreurs en prenant seul ma décision dans mon coin, tout simplement parce que je surestime ou sous-estime l’évènement en fonction de mon expérience de vie. Nous serions finalement tous un peu étrangers à nous même alors qu’au fond, nous restons persuadés de notre capacité à prédire de façon juste les évènements futurs pour en déduire une conclusion.
Le rapport avec la recherche d’emploi est évident, participer à une association, accepter de l’aide, un accompagnement est sain pour le mental mais permettra également, de façon scientifiquement prouvée (je parle comme mon ancien prof de physique !) de réduire les risques d’erreurs dans nos choix et décisions.
*Daniel T. Gilbert et Timothy D. Wilson dans « Prospection : Experiencing the future » - Revue « Science », Septembre 2007
Bonjour,
RépondreSupprimerLe rapport à l'autre est fortement détérioré dès qu'une personne se trouve enfermée dans des soucis réels mettant directement en danger ses acquis sociaux.
Je pointe du doigt la honte que l'individu ressent lorsqu'il n'est pas assez performant aux yeux des autres. À force de toujours afficher "bonne mine", ne jamais avouer ses moments de doute ou de découragement, nous participons au mécanisme que j'appellerais le "Mécanisme Photoshop". Il est nuisible, car il déforme l'image de la société et de ses individus.
Alors, si le fait de discuter avec les autres peut nous aider à nous sentir "normaux" et à sortir de la solitude, ce sera déjà très bien.
Merci pour ces conseils en tout cas ^^
RépondreSupprimerBonsoir,
RépondreSupprimerOui tout cela est très juste et on ne va pas commencer à contester les données scientifiques tout de même !
Néanmoins, je suis plus nuancée, car les choses ne sont pas vraiment ni blanches, ni noires. Je veux dire par là que le proverbe du conseilleur n'est pas le payeur n'existe pas pour rien. Si bien que pour mettre un peu de couleur entre le proverbe et l'inverse, je dirais que nous avons deux oreilles. Il y a un moment pour tendre l'oreille vers l'extérieur et un moment pour tendre l'autre vers l'intérieur. Au milieu il y a une tête qui sert à récolter toutes les informations, à les intégrer pour ensuite prendre les décisions qui nous paraissent valables et sur lesquelles on mettra en oeuvre chacun son plan d'actions. Le tout est de se dire que l'essentiel est de vivre sa situation le plus sereinement possible, du mieux que l'on peut. Trop souvent, on reste dans un schéma très professionnel qui consiste à se fixer comme objectif un retour à l'emploi avec un calendrier que l'on souhaite le plus court possible. Seulement,c'est stress garanti et si par malheur on n'atteint pas son objectif tel qu'on se l'était défini au départ, alors la honte s'abat sur nous et c'est là où on se repli, se sentant incapables avec la peur que cette honte soit inscrite sur notre front. Bilan, je me dis maintenant que ma recherche est une chance de découvrir plein de nouveaux horizons et que mon métier actuel est d'être chercheuse, un peu comme Christophe Colomb qui cherchait l'Inde et qui a trouvé l'Amérique ! Et ça, croyez moi, ça me donne un peps ! Mais aucun conseilleur ne me l'a conseillé, c'est mon oreille de l'intérieur qui me l'a soufflé. Les conseilleurs eux me disent plutôt, tu devrais faire comme si ou bien comme ça, j'écoute de l'oreille de l'extérieur, mais pour mon moral, ça ne fait pas vraiment la différence, voire même parfois l'inverse. Pourquoi l'inverse ? Eh bien parce que les conseils sont parfois fondés sur des habitudes et des à priori trop généralistes.
Chacun est différent et si à plusieurs on est plus forts c'est certain, il n'en reste pas moins qu'il faut quand même trouver son équilibre entre individualité et collectivité, sans pencher ni trop vers l'un, ni trop vers l'autre, tout en s'adaptant aux situations comme le navigateur qui doit faire face au temps et à la mer.
Bon voyage à tous et on se retrouve à la prochaine escale "Pierre Deniersque" pour fêter pied à terre quand le moment est venu !
Virginie