Certains parmi nous sont des spécialistes de la décision ou de l’action reportées, celles que l’on se fixe chaque jour au(x) lendemain(s), en se disant « allez, demain je me consacrerai à ce sujet, celui que j’ai tant de fois repoussé. ». Le lendemain arrive, fatalement, et puis, et puis, toutes les excuses sont bonnes pour ne pas prendre le travail à bras le corps.
Un mot étrange résume cette attitude : la procrastination. Je me garderai bien de faire un commentaire sur cette fâcheuse tendance qui hante nos consciences et nous donne le sentiment de rater quelque chose ou nous plonge alors dans un état de stress absolu lorsque la date ne peut plus être repoussée.
Un éminent spécialiste de la question, le professeurTimothy A. Pychyl, chercheur en psychologie à l’université Carlton d’Ottawa, nous met en garde (voir son blog Don’t Delay) sur l’usage des réseaux sociaux tels que Facebook et Twitter. L’idée qu’il développe est qu’un usage constant de ces réseaux n’accentuera pas forcément notre tendance à remettre au lendemain mais qu’il aura une conséquence directe sur notre travail : le manque d’efficacité et l’adoption d’un comportement décousu (desultory behavior), passant superficiellement d’un message à l’autre, d’un profil ou d’une information à l’autre. Le résultat ? Une difficulté croissante pour se concentrer et travailler de façon approfondie sur tel ou tel sujet.
A la lecture de cette étude, je pense évidemment à tous ceux qui dans leur recherche d’emploi doivent se concentrer sur la rédaction de leur CV, celle de la lettre de motivation (et oui, j'y crois encore, elle a au moins l'intérêt de pousser le candidat à se pencher et à réfléchir sérieusement sur le sens de sa candidature), ou bien analyser – pour construire une démarche cohérente – une multitude d’informations relatives au secteur d’activité ou à l’entreprise convoitée. Je vous recommande chaudement de fermer alors les applications concernées et de prendre connaissance des nouvelles de vos réseaux dès que vous estimerez avoir fourni un travail satisfaisant !
:-) On remarque exactement la même chose chez les minots, de plus en plus jeunes : grande difficulté de concentration, zapping, réflexion intense par tranche de 5 secondes... quand ils utilisent beaucoup les écrans (PSP, Wii, ordi, game boy, télé...).
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