Avril et ses premières hirondelles, on tient le bon bout ! Comme chaque semaine, je vous propose une sélection d'articles parus sur la page "Haut Les Coeurs !!!" sur Facebook (au passage, merci de nous rejoindre aussi nombreux, n'hésitez pas à y commenter et poster vos propres articles !).
La jeunesse est à l'honneur en cette semaine. Quand je dis à l'honneur, j'ai bien conscience de ne pas utiliser le bon terme. Disons que l'on parle d'elle et notamment de la précarité qui semble s'installer autour de leur premier emploi. Personne ne conteste le fait de démarrer sa carrière professionnelle en gagnant moins que ses ainés, pour autant, gagner en stage longue durée 417 euros par mois pour fournir le travail d'une personne titularisée est inadmissible. Un taux de chômage supérieur à 20%, de longues années en accumulant stages ou CDD, aucune vision encourageante de l'avenir professionnel, la course aux diplômes, plus exotiques et couteux les uns que les autres... Le seul aspect positif du chômage de la jeunesse : l'enrichissement des écoles et l'explosion d'une offre de cursus tous aussi obscures que - malheureusement - inadaptés aux besoins de l'entreprise. Je l'ai souvent dit ici et là, une société qui ne laisse pas de place à ses jeunes ni à ses plus expérimentés est une société malade. La question est de savoir si nous acceptons de léguer ce type de société à nos enfants et si nous souhaitons continuer de vivre de cette façon. La réponse est clairement non, aussi appartient-il à chacun d'entre nous la responsabilité de transmettre et d'accueillir la jeunesse dans le monde du travail, contribuer à leur plein épanouissement en leur donnant de leurs premières années professionnelles une idée positive et encourageante de ce qui les attend les cinquante années suivantes... (hé oui..).
Ainsi, Anne Rodier nous dresse un sombre tableau de l'emploi des jeunes diplômés sur le blog du Monde, une situation que je juge catastrophique et profondément préoccupante pour la cohésion de notre société. Il est temps de faire de ce point une priorité absolue en évitant toute récupération politique tombant à pic à quelques mois d'enjeux majeurs. Les pistes existent, elles portent le nom de tutorat, apprentissage, alternance mais également civisme et engagement des entreprises auprès d'une jeunesse que l'on a peut-être trop tendance à prendre pour des cibles marketing (génération Y, e-réputation...).
Toujours sur ce sujet qui me tient à coeur, ressort néanmoins une pratique intéressante : la recherche d'emploi par les réseaux sociaux. Facilité d'approche et de compréhension, les réseaux tels que Facebook et Viadeo apparaissent de plus en plus comme incontournables dans la mise en relation d'employeurs potentiels et de candidats. Capital.fr nous rappelle que 62% des sondés apprécient les commentaires des salariés de l'entreprise pour se décider ou non à postuler ou à prendre contact avec un décideur de l'entreprise. Apparaît alors de plus en plus évident qu'une entreprise attractive est une entreprise dont les salariés disent du bien... La e-réputation dépendrait surtout du comportement de l'entreprise avec l'ensemble des parties prenantes (salariés, actionnaires, clients, fournisseurs, banquiers...) ?? Comme quoi, comportez vous bien avec vos salariés et eux se chargeront de le faire savoir !
Cette réflexion m'entraîne naturellement vers l'interview du DRH de Microsoft France - Yves Grandmontagne par pro.01net.com où les efforts semblent être mise en place notamment autour des notions de bien-être des collaborateurs au travers de son observatoire de la santé. Aménagement des locaux, enquête sur le mode de management du N+1, encouragement du Télétravail, congés spéciaux de solidarité, tout est fait pour que chacun puisse s'exprimer et vivre pleinement son engagement professionnel. Rien n'est simple en ce bas monde mais je trouve que ce genre d'initiatives va dans le bon sens et ne peut que contribuer à l'amélioration d'un système durable et pérenne pour nos emplois et notre santé.
Si vous parcourez régulièrement ce blog, vous savez que j'encourage largement à ne pas mentir dans le CV. Je suis un peu vexé que le directeur commercial et marketing du groupe Carrefour ne soit pas l'un de mes lecteurs puisqu'il s'est fait prendre la main dans le sac, ayant inventé un poste dans son parcours qu'il n'a jamais occupé. Seulement voilà, il est bon dans son poste, il est même excellent. S'il n'avait pas menti, il n'aurait jamais obtenu ce magnifique poste et n'aurait jamais satisfait les exigences de son employeur. Disons que tout le monde a commis une erreur, le candidat d'abord mais aussi l'employeur qui n'a rien vérifié. Comme quoi les compétences sont bien déconnectées du parcours ! Enfin, j'apprécie beaucoup l'attitude du groupe carrefour qui minimise l'incident, bel esprit car nombreuses sont les entreprises qui auraient réagi différemment.
Enfin, terminons sur une note rigolote, le fameux discours prononcé par la direction lors du départ d'un collaborateur. Claude Vincent dans les Echos.fr nous relate l'exercice périlleux du discours, du compliment au partant. Exercice fastidieux pour beaucoup de managers, mal à l'aise en public ne sachant que raconter sur une personne qui a partagé leur quotidien professionnel plusieurs années. Même si l'exercice peut être délicat (quoique avec un peu de chaleur et de sincérité, tout passe), je remarque que l'absence du responsable hiérarchique aux fameux pots de départ, pas de petit mot, pas de remerciement, a des répercussions bien plus redoutables qu'un discours mal ficelé et hésitant. Aussi, puisque nous demandons chaque jour de l'engagement à nos équipes, ayons à l'esprit que créer du lien dans l'entreprise passe avant tout par des relations humaines sincères et honnêtes, mais cela ne s'apprend dans aucune école, cela s'appelle le savoir-vivre.
Je vous souhaite une excellente semaine, portez vous bien et "Haut Les Coeurs !!!"
bravo Pierre pour cette revue de presse pleine d'intelligence et d'humanisme
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