Pierre m'a proposé de rédiger un billet pour "Haut Les Cœurs !!!", avec pour thème LE conseil que j'aurais à donner en matière de recherche d'emploi. C'est très difficile évidement. Il me vient en fait deux idées, mais si imbriquées que je les réunis.
On vous engagera, donc vous trouverez du travail, si des réponses favorables sont apportées aux trois questions suivantes :
1. Qui pourrait me payer ?
C’est la situation de l'employeur qui justifie qu'il loue vos services au prix que vous accepterez (je ne dis pas qu'il n'essaiera pas de le réduire !!). Quelle est cette situation, la Connaissez vous assez bien ? quels sont ses besoins, comment voit-il votre contribution, que se passerait-il s'il ne recrutait pas ?
2. Pour quoi faire ?
On rémunère un service, et pas votre passé, votre personne, même si le processus de recrutement laisse croire le contraire. C’est à dire des activités et les résultats qui en découlent. Il vous faut rassurer sur ce point. Les bergers s'intéressent à la laine, et/ou à la viande, mais pas aux moutons en tant que tels. Ainsi vous fait-on croire que c'est à votre personne qu'on s'intéresse, alors que c'est au résultat qu'on en tirera.
3. Pourquoi moi ?
De même que les moutons ne donnent pas tous la même qualité de laine, nous n'apportons pas tous la même chose à l'entreprise. Nous serons donc recruté si l'employeur trouve des réponses convaincantes à la question : pourquoi lui (ou elle, bien-sûr). Quelle particularité, quelle connaissance spécifique, quel petit plus ? Il vous faut émerger, parmi les autres candidats. Il ne s’agit pas d’être le meilleur, mais de donner au recruteur des raisons de nous différencier et de nous choisir.
Vous le voyez, je vous propose un travail en trois temps : imaginer des cibles (qui va me payer) , obtenir des entretiens en rassurant sur votre capacité faire les choses (pour quoi faire), réussir ces entretiens en valorisant vos différences (pourquoi moi).
C’est presque une évidence, vous ne pouvez réussir ces étapes qu’en étant, le plus que vous le pouvez, tourné vers le marché, vers vos interlocuteurs, leurs besoins, leurs façon de faire, leur organisation, leurs enjeux… On parle toujours trop de soi. C’est, par exemple votre intérêt sincère qui donnera l’impression que vous êtes motivé, pas des déclarations verbales.
Parlez moi de moi, il n’y a que ça qui m’intéresse.
Merci beaucoup pour ces quelques conseils, précis et efficaces, qui vont me permettre de recadrer mes démarches sans perdre de vue l'essentiel !
RépondreSupprimerEh bien, moi, je n'ai aucune envie d'être un mouton. C'est pourquoi je m'en vais aller vendre ma laine (belle qualité) à qui m'intéresse vraiment. Se mettre dans cette position, c'est déjà le début de la réussite et de la serendipity...
RépondreSupprimerPour plus de précision, "Parlez moi de moi, il n’y a que ça qui m’intéresse" est une chanson de Guy BEART..
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