Donner un titre à son CV
Cela va sans dire, mais ça va mieux en le disant, votre CV doit ABSOLUMENT comporter le titre de poste pour lequel vous postulez ! J'ai dit le titre, pas les titres ! Un titre simple, percutant, idéalement celui d'un poste qui existe.
Pour quelle raison ? Pour que votre prénom et votre nom soit associé à une intention, un projet professionnel, associé à une fonction que comprendra immédiatement le recruteur.
Le recruteur ne s'intéresse pas au candidat
Principe de base : le recruteur ne s'intéresse pas à vous... ni à moi du reste. Par conséquent, il ne prendra pas le temps de commencer à lire votre CV s'il n'en comprend pas immédiatement, et de façon percutante votre intention. Ne lui laissez pas penser : "mais qu'est-ce qu'il veut celui-là...". Parce que cette simple question le détourne des 15 secondes qu'il est sensé, en pratique, consacrer à la lecture de votre CV. Tout ce qui détourne, tout ce qui interroge (sans réponse de votre part, bien entendu.. et c'est évidemment le cas à l'examen du CV) le recruteur est nuisible car cela le détourne ou le distrait du message premier que vous souhaiteriez lui adresser (c'est la même chose pour l'âge dans le CV). Chassez les obstacles à la compréhension de votre CV pour en faciliter aussi la lecture rapide.
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| Exprimer son intention par le titre du CV |
Effectivement, deux cas de figure se présentent à nous :
1- Dans le cadre d'une candidature spontanée, votre CV, sans l'intitulé du poste recherché, finira inéluctablement sur le bureau du service des Ressources Humaines, "aux RH" comme on dit. Ces derniers traitant chaque jour des dizaines de candidatures, la vôtre n'aura évidemment que très peu de chances d'atterrir sur le bureau de la personne concernée ( qui louperait alors THE candidat !). Personne ne décidera à votre place ce que vous pouvez proposer à l'entreprise, personne, personne... selon le principe de base plus haut. Vous validerez grâce aux réseaux sociaux ou par un coup de fil, l'existence ou non d'un poste similaire (voire d'un département) au sein de l'entreprise ciblée.
2- Vous répondez à une annonce. Bien entendu, vous postulez parce que le job est fait pour vous. Il est tellement pour vous que vous l'annoncez sur votre CV. Eh oui, la méthode Coué commence ici, la manipulation également, mais ici, nous l'appellerons communication... N'est-il pas judicieux d'associer votre nom au poste tant convoité ?
De moins en moins fréquent... cependant... n'intitulez pas votre CV "Curriculum Vitae", ce serait une tautologie déguisée (rien à voir avec Toto). C'est comme si l'objet de votre lettre de motivation était "Lettre" ou "Courrier". Bref, mettez vous dans la peau de celui qui est et qui sera !
Enfin, ce n'est vraiment pas la peine de fournir une explication de texte au poste recherché, ne mentionnez rien d'autre que ce satané intitulé, ayez confiance en votre CV..., ne soyez pas tenté de le résumer en une formule scabreuse de 15 kilomètres de long- sauf si elle est géniale... et totalement orientée employeur. Maintenant, pour déterminer le bon titre de votre CV, je vous propose de me retrouver sur l'article intitulé "le titre du CV". A tout de suite !
Justement un titre comme Marketing/ Vente, c'est trop vague selon vous? J'ai deux ambitions: Etre soit chef de produit, ou soit chef de secteur...
RépondreSupprimerAlors comment faire dans le cadre d'une candidature spontanée? Merci pour votre aide
Bonsoir Jeune diplômé ! Franchement, je trouve que ce titre est trop vague... pourquoi ? Parce que vous demandez à la personne qui découvre votre CV de réfléchir pour vous et de déterminer comment elle pourrait bien vous employer - ce qui, dans la vraie vie n'existe pas. C'est à vous de savoir ce que vous pourrez apporter à l'entreprise !
RépondreSupprimerBon courage,
Cordialement
Pierre
Bonjour Pierre!
RépondreSupprimerFranchement aussi, votre réponse au jeune diplômé suggère et me conforte dans ce je pensais déjà, à savoir que beaucoup de recruteurs ne savent pas ce qu'ils veulent, ce qu'ils recherchent...J'en ai également été confortée dans l'idée en l'entendant dire lors d'un discours à de jeunes diplômés en management de haut niveau, il y'a moins d'un mois.
Car c'est très troublant qu'on attende de la personne extérieure qu'est le candidat(facteur exogène) de savoir mieux en lieu et place de celui qui recherche un potentiel pour son entreprise(personne ressource interne)!!!
C'est vrai ce que vous avez dit pour la réalité dans la vraie vie, et j'en veux pour preuve les rédactions de profil de poste fourre-tout, avec mentions complémentaires de non exhaustivité pour les missions du poste.
Dans mon cursus post universitaire en école de commerce d'un pays sous-développé, nous avons étudié deux disciplines entre autres qui devaient servir de fondement à la structuration humaine de l'entreprise:
- Organisation administrative avec les flow-charts, des fonctions, documents, rôles, relations de causalité, etc
- Gestion des Ressources Humaines pour la partie consistant principalement à appuyer les opérationnels dans l'élaboration précise des postes de travail, des profils de candidats correspondants, la gestion ex-ante des recrutements, et ex-post des carrières, l'optimisation de la jouissance par l'entreprise du facteur TRAVAIL...
Parce qu'un bon recrutement donne lieu d'abord à une jouissance et pas uniquement à une "charge" comme le revendiquent hypocritement parfois certains. Il se prépare, et s'anticipe. Exit les arguties de beaucoup de candidatures à étudier.
Si c'est plus à vous de savoir ce que vous pouvez apporter à l'entreprise, il y a fort risque de ce qu'on qualifie de "navigation à vue"...et je ne suis pas sûre que les actionnaires puissent être en accord avec cette vision de l'utilisation de leur argent, et moi-même en qualité de candidate, j'hésiterai à m'aventurer dans une barque qui semble n'avoir pas de "gouvernail", je ne sais pas nager, et surtout pas en eaux troubles!!!
Donc, il me semble que quelque part beaucoup de fonctions du Marché(Economie) ont été galvaudées ces dernières années.
Pauvres de nous!!!
Bon dimanche
Bonjour et merci pour ce commentaire,
RépondreSupprimerAvec votre permission, je vais revenir sur un point :
Lorsque vous répondez à une annonce : l'entreprise propose un poste et le titre est l'intitulé du poste proposé.
Lorsque vous envoyez une candidature spontanée, vous proposez vos services, l'entreprise ne vous attend pas.
La moindre des choses, à mon sens, est d'assumer votre proposition jusqu'au bout en la résumant dans l'intitulé d'un poste précis. Exprimer clairement ce que l'on propose, c'est permettre à l'autre de comprendre votre démarche.
Enfin, j'évite dans ce blog de tomber dans la critique systématique des recruteurs, parce que je n'ai pas d'action sur eux. Par conséquent, attention de ne pas tomber soi-même dans la "navigation à vue" lorsque l'on propose une désignation fourre-tout à une entreprise qui ne vous a pas sollicité.
Cordialement
Pierre
Bonjour Pierre,
RépondreSupprimerQuelle chance aujourd’hui ! Avoir un retour immédiat de Pierre, c’est de bon augure pour commencer ma semaine.
Pour en revenir au jeune diplômé, il me semble qu’en l’occurrence son cursus l’a préparé à faire Marketing ou Vente.
Comme il l’indique, jeune diplômé de son état il ne peut objectivement et sérieusement encore se réclamer d’aucun titre précis de la nomenclature du travail certainement, aussi vaste soit-elle (à moins d’utiliser la désignation du diplôme).
Par conséquent son formatage professionnel à ce niveau est quasi inexistant, et à défaut purement virtuel. Ce serait dommage qu’à ce stade il soit déjà obligé de se censurer…et c’est d’ailleurs aussi l’une des compétences attendues des RH de piloter et orienter un jeune diplômé une fois passé le seuil de l’entreprise et déterminée sa sensibilité - plus Marketing que Commerciale - étant donnée la passerelle très ténue entre les deux ;puis faire évoluer ensuite sa carrière dans le dédale des fonctions qui expliquent les titres.
Concernant la critique des Recruteurs, je m’excuse si vous l’avez mal pris, mais je suis assidue dans la lecture de vos posts très utiles certainement. Toutefois à la longue, sauf à avoir loupé ceux qui évoquent leurs besoins d’amélioration, vos écrits semblent indiquer que tout l’effort à faire incombe uniquement aux candidats. Et vous conviendrez que ce n’est pas la réalité.
Si j’ai égratigné la ligne éditoriale de votre blog, c’est sans malice, juste histoire de créer de temps à autre une sorte de contrepoids, et atténuer le sentiment d’accablement dont on est parfois saisi à force d’être toujours renvoyés à nos dossiers de préparation. Mais je m’en abstiendrai à l’avenir si cela vous incommode.
Cordialement,
Lectrice du blog
rassurez vous, vous n'avez rien égratigné, merci encore pour ce commentaire.
SupprimerPierre
Bonsoir Pierre,
RépondreSupprimerj'ai adoré ce texte mais n'ai rien compris au commentaire d'anonyme ^^ il est ou le pb ?? critiquer l'autre, ça sert pas à retrouver un job, si ? merci Pierre pour tout ce que vs faite,
fidèle lectrice du blog
Pour avoir rencontré un nombre important de recruteurs au cours de ces dernières semaines, j'en ai tiré la conclusion que l'on peut en distinguer deux catégories (ce n'est qu'une conclusion personnelle) :
RépondreSupprimer- les recruteurs professionnels, EXPERTS en chasse de tête et dont c'est la spécialité majeure : ils ont pour la plupart des années d'expérience derrière eux à ce type de poste, dans différents environnements, et ont la capacité à faire le lien entre le contenu du CV et les postes à pourvoir dans l'entreprise.
Ils parviennent même à s'affranchir de l'intitulé du poste avancé par le candidat, pour l'orienter sur des postes tout à fait pertinents au regard des expériences ET de ses centres d'intérêt professionnels. Ces postes peuvent être donc très différents du poste ciblé par le titre du CV.
Pour ma part, j'ai surtout rencontré ce type de profils dans de vrais cabinets de chasse mais parfois aussi (et c'est à chaque fois une bonne surprise) au sein de certaines DRH.
- les autres recruteurs : pas moins professionnels pour autant (mais leur expertise majeure se situe dans une autre spécialité du domaine RH) et qui n'ont pas, au premier abord, cette capacité précise décrite précédemment. Et cela, même au cours d'un entretien en face à face, auquel l'on accorde donc beaucoup plus de temps qu'à un survol du CV.
Pour cette cible (qui semble majoritaire) il n'y a pas photo : il faut effectivement savoir de manière très précise ce que l'on veut, quitte à mettre de côté un autre type de poste qui pourrait nous correspondre.
Cela nécessite de bien se renseigner sur le contexte de l'entreprise ciblée, des attributions et des tâches qu'elle met derrière tel ou tel intitulé de poste, et de ses besoins en termes de recrutement. Et au final, la capacité à faire des choix (ce qui est rarement facile) n'est-elle pas une aptitude professionnelle attendue sur de bien nombreux postes ?
Une stratégie pourrait donc consister à :
RépondreSupprimer- sans possibilité de dialogue avec le recruteur (réponse à une offre, candidature spontanée), adopter PAR DEFAUT la stratégie décrite par Pierre dans cet article : un CV = un titre très précis (en cas de réponse à une offre, évidemment, ce titre sera celui de l'offre). Je crois que l'on parle dans ce cas de "synchronisation cognitive" : reprendre les mêmes termes dans son CV que dans l'offre d'emploi (titre, compétences/exigences du poste) permet de se synchroniser avec le recruteur : on parle le même language, cela le rassure ;
- s'il est possible d'échanger quelques phrases avec le recruteur (sur un salon d'emploi, en chasse de tête par téléphone...) prendre rapidement la température en utilisant des termes qui restent ouverts. Chaque entreprise a sa culture, sa propre vision de l'exercice de ses métiers, et dans un premier temps de l'échange, vouloir rester à un niveau un peu général pour éviter de se laisser enfermer par la terminologie fait sens.
Or cette phase de définition des termes peut servir précisément à prendre la température (rapidement, par contre !) pour ensuite choisir d'attaquer telle ou telle piste (choisir de manifester son intérêt pour tel ou tel type de poste), selon l'appétence pressentie chez le recruteur.
À noter que les recruteurs apprécient généralement cette démarche : soit cela les surprend de façon positive, car cela démontre une certaine rigueur, soit ils avaient de toute façon l'intention de faire préciser au candidat la définition de la fonction qu'il recherche.
Attention : cette stratégie n'est pas une absence de stratégie ! Cela nécessite quand même, au préalable, d'être au clair quant aux types de poste sur lesquels l'on souhaite se positionner
Et sur un salon, pourquoi pas prévoir plusieurs exemplaires de son CV, avec deux ou trois titres différents, et discrètement, remettre après cette première phase de "connaissance" la version du CV qui porte le titre le plus indiqué ?
Cela dit, il ne s'agit que de mon expérience perso en tant que candidat, et je serais très intéressé de connaître l'avis des recruteurs professionnels tels que Pierre, sur toutes ces remarques.
bouh... j'ai pas tout compris ^^
RépondreSupprimeroups
SupprimerMettre un titre à une candidature "spontanée" ? ( synonyme: impulsif, qui agit selon ses impulsions, sans réfléchir) il y a donc contradiction avec un titre précis. Le DRH ne regarde les CV que s'il a à procéder à un recrutement bien spécifique (ce n'est pas lui le patron) J'ai vu pas mal de ces candidatures généralement transmises sur recommandation donc que l'on a à examiner avec plus ou moins d'attention sans a priori. Pour les recherches précises oui le titre est sérieusement recommandé. La question reste donc pour toujours à élucider. Le coaching (pardon 'Le mentorat') est un abus de langage, utilisé dans les situations de conseil ou de formation. Il ne s'agit pas alors de coaching à proprement parler et c'est le cas ici.
RépondreSupprimerBonjour anonyme et merci pour ce commentaire… spontané ! :)
SupprimerJe n'ai pas bien compris le sens de votre propos, mais encore une fois, je pense que personne ne sait mieux que le candidat ce qui est bon pour lui… aussi, envoyer une candidature sans intention précise revient à dire : faites de moi ce que vous voudrez ! … et cela me semble contraire à la dignité de la personne. Ce n'est que mon avis, hein, pas de polémique, chacun en tire la conclusion qu'il souhaite !
Sur le coaching / mentorat… euh, je sèche, je n'ai pas du tout compris votre commentaire :/
Merci encore !
Pierre